
Spider-Man : Into the Spider-Verse – Mon Avis
Il y a peu, je suis allée voir Spider-Man: Into the Spider-Verse au cinéma.
J’attendais ce film depuis un moment et honnêtement, je vous conseille vraiment de le voir, il en vaut la peine!
Ensuite, parce que le personnage principal me ressemble plus que la plupart des super-héros. Depuis quelques temps, on retrouve de plus en plus de personnages noirs dans la pop-culture (coucou Black Panther) et ce n’est pas pour me déplaire.
Ne vous méprenez pas, je ne suis pas là pour jouer les SJW (bon ok, peut-être un peu), mais je trouve ça cool de pouvoir m’identifier aux personnages de films de temps en temps.
Du coup, s’ils sont noirs, je suis curieuse de voir ce que l’on me réserve.
Bon! Parlons d’abord du film en lui-même.
J’avais été apâtée par la chanson Sunflower de Post Malone et Swae Lee, dont le clip est composé d’extraits assez sympas du film. Les images sont magnifiques, pleines de couleurs et le style me plaît vraiment.
Le seul hic réside dans le fait que ce clip qui fait office de trailer, donne tellement d’indices sur le film, que ça en devient presque un spoiler de 3 minutes !!
Into the Spider-Verse a tous les ingrédients pour être le film réussi : des images de synthèse superbes et décalées, une bande-son dans l’air du temps et des personnages attachants.
Le jeune Miles Morales est un personnage vraiment cool et attachant, le genre de p’tit gars qu’on aimerait bien avoir comme petit frère (non pas que mon frère ne soit pas déjà le plus cool qui soit – shoutout to my bro).
On a tout réuni pour que cette production séduise le plus grand public possible, familles incluses. Pour autant, il reste unique. Pourquoi ? Les films de super-héros encombrent le paysage cinématographique de nos jours, et à de rares exceptions près comme Thor : Ragnarok et Black Panther, ils se ressemblent tous.
On en a fait des produits plus family-friendly : des scènes récurrentes et des approches stylistiques soigneusement travaillées pour créer des films qui ont le plus de chances de succès possible. Euh, ouais.
Pour autant, ça ne veut pas dire qu’ils sont tous réussis (comme le prouvent les nombreuses sorties Spider-Man de Sony), mais comme ils utilisent la bonne recette, ils fonctionnent systématiquement. Donc le côté sympa d’Into The Spider-Verse, c’est qu’il est non-seulement techniquement génial, mais qu’en plus il nous change un peu du menu habituel !
Pour ceux qui auront fait gaffe, ce film reprend certains codes de Deadpool, mais en édulcoré pour les gosses et leur famille. Comment ça?
Premièrement, l’usage du l’humour, les multiples blagues et références qui rythment le dessin animé. Alors certes, les blagues ne sont pas aussi dank que dans Deadpool, mais on voit que l’atmosphère sombre habituelle de Spider-Man est remplacée par de la légèreté et pas mal d’auto-dérision.
Les côtés WTF y ajoutent beaucoup (je pense par exemple à Spider-Cochon et son style cartoon des Looney Tunes ou Peni Parker, la petite fille tout droit issue d’un animé japonais) et bien que j’ai questionné ce choix douteux, au final j’ai trouvé ça drôle. Enfin, dernier point commun avec DP : la musique rap, le choix des artistes qui confèrent instantanément une ambiance propre à cet univers street.
Ce film est bourré de clichés sociaux !
« Ben ouais, mais à quoi tu t’attendais, en même temps, c’est un film américain 🙄 »
Oui, mais là, c’est un peu obvious.
Miles Morales, c’est un peu le Trayvon Martin du dessin animé, un ado noir qui représente toute une population souvent oubliée des médias, sous-représentée.
Pourquoi ledit oncle avait nécessairement besoin d’être le méchant du film, ayant ainsi son destin scellé dès le début, perpétuant ainsi le stéréotype du noir qui meurt obligatoirement dans le film/la série ? Pourquoi pas un plot twist où le mentor, pour une fois serait justement ce brave tonton Aaron au lieu du Rôdeur ?
Alors, certes, ce méchant est badass et son costume est super cool. Mais comment se fait-il qu’il n’est même pas pare-balle ?!
Clairement, Aaron a été « sacrifié » pour correspondre à la perte d’Oncle Ben par Peter Parker. Soit. Mais je trouve les circonstances de son décès peu crédibles.
Une chose qui m’intrigue, c’est la présence de Gwen, qui n’est pas vraiment justifiée au final. L’idée était-elle juste d’avoir une fille uniquement pour satisfaire les publics féminins (dont des petites filles qui elles, pourraient s’y identifier)?
Au final, en faisant le point sur son rôle dans le déroulement de l’intrigue, je ne trouve pas grand chose à en dire. Le fait qu’elle ait le même âge que Miles (environ), fait que l’on aurait présagé une histoire d’amour entre les deux ados, au lieu de quoi, c’est la friend zone pour notre petit bonhomme.
Alors, certes, on peut dire que le film s’affranchit de certains clichés qui voudraient qu’un personnage féminin et un personnage masculin doivent inévitablement finir ensemble avant la fin du film, ce qui expliquerait qu’on nous ait épargné la scène du bisou et qu’on s’en soit tenus à un « on reste potes ».
Pour une fois, la présence de la fille n’est pas justifiée par le seul besoin que le héros masculin ait sa Bond-girl. Le fait qu’il s’agisse d’une jeune femme indépendante et qui n’a pas besoin d’homme pour exister Ça se tient. Mais du coup, c’est dommage qu’on ne voit pas plus Gwen en action, alors j’ose imaginer qu’un film d’animation autour d’elle est prévu dans les années à venir, répondant ainsi à une audience de petites filles en mal d’idoles à la Reine des Neiges.
Spider-Gwen, future idole des fillettes?
En bref, mises à part les questions habituelles pour tout bon blockbuster qui se respecte, ce film, avec tous ses éléments WTF comme Spider-Ham, est le meilleur film d’animation que j’ai vu cette année et je le reverrai avec un grand plaisir !
De votre côté, ç’a donné quoi ?
Merci d’être passé(e)s !
Crédit images: Sony Pictures Animation
